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ECRITURE ET LECTURE A L’ERE DE LA MACHINE

ECRITURE ET LECTURE A L’ERE DE LA MACHINE

Les outils numériques se font intermédiaire entre l’auteur/artiste et le contenu, proposant de nouveaux outils d’écriture. Récupérant leur contenu sur internet, développant une intelligence artificielle ou un programme d’écriture automatisée, auteurs et artistes vont jusqu’à déléguer l’acte d’écriture à la machine.


Quelles formes prennent les écritures quand la machine en devient l’auteur?

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Si l’on nous dit dans une société de l’image, c’est oublier la forte présence du texte dans l’ensemble de notre écosystème. A sa base, nos outils numériques sont développés, du côté logiciel, par un texte sous-jacent : le code informatique. La majorité des communications inter-personnelles sont sous forme de texte, du sms au méls – les réseaux sociaux et autres outils de participation s’écrivent, du post au commentaire.

Les auteurs et artistes travaillant le texte se sont emparés des technologies numériques, développant de nouveaux formats. On y retrouve les logiques d’interactivité appliquées au texte, avec la littérature hypertexte qui permet aux lecteurs de naviguer par liens au sein du texte, permettant une lecture non-linéaire, ou encore l’impact de l’infobésité, la masse d’information et de contenus disponibles d’un réseau presque généralisé, par le détournement des canaux de communication et une logique de récupération, sample des textes nous submergeant.

La délégation du geste : l’utopie de la création autonome

L’art du 20ème siècle s’est construit autour de plusieurs utopies, programmes d’artistes et de mouvements s’opposant ou se retrouvant. L’une des oppositions se trouve dans la question de l’incarnation ou désincarnation, l’une se voulant au plus proche de l’humanité, l’autre souhaitant faire exister l’œuvre hors du champ de l’activité humaine. Déléguer la création à la machine s’est nourri de ces récits. Il reste important de nuancer, l’ensemble des artistes ne se réclamant pas systématiquement de ces objectifs de disparition totale. L’artiste reste l’impulsion, de la constitution de l’idée aux logiques d’autonomie, et l’outil est aussi considéré comme augmentation, automation plus que remplacement.

L’écriture déléguée se retrouve dans différents courants et esthétiques du début du 20ème siècle. Créant des systèmes d’écritures, qui peuvent rappeler des programmes sans automatisation, certains auteurs faisaient reposer leurs écrits sur un certain nombre de règles.

On peut prendre pour exemple l’oulipo, pour ouvroir de littérature potentielle, un groupe d’auteurs et de mathématiciens crée dans les années 1950. Ce groupe souhaitait développer des formes nouvelles de littérature par la mise en place de règles restrictives, systématisant d’une certaine manière l’écriture : interdiction d’utiliser certaines lettres, remplacement d’un mot par un suivant dans le dictionnaire…

De même, la production se nourrissant de la massification de contenu s’inscrit dans la continuité du cut-up, popularisé par Burroughs dans les années 1950. Il s’agissait de créer de nouveaux textes par la découpe et réorganisation d’écrits existants, les journaux de l’époque remplacé par les outils de recherche d’aujourd’hui.

Les outils numériques passent d’une facilitation et massification d’esthétiques et protocoles déjà existant, les faisant muter jusqu’à des développements plus spécifiques, avec les intelligences artificielles par exemple.

Dans la création contemporaine, on peut distinguer plusieurs grandes directions :

Le code comme nouveau langage d’écriture

L’impact du code informatique sur l’écriture se distingue à plusieurs niveaux. Le code devient le langage intermédiaire à un ensemble de créations, les artistes codeurs sont finalement écrivains, même si ce rapport au mot devient moins présent avec le développement d’un ensemble de langages dits ‘modulaires’. Ces derniers permettent de créer moins par paragraphes de textes que par agencement de blocs, pour une pratique bien plus graphique. Mais on retrouve tout de même une volonté de présenter le code dans toute sa textualité, avec sa grammaire et vocabulaire dédié, au sein de la poésie en code, avec par exemple Pall Thayer.

Le sampling et la liste : massification des contenus

Dans la continuité des pratiques de sampling et des esthétiques des listes de la littérature contemporaine, l’accès massifié aux contenus avec internet permet une automatisation et facilitation de cette pratique. Pratique que l’on retrouve par exemple sur Twitter, avec un ensemble de ‘bots’, soient robots qui déclinent des concepts. On peut prendre par exemple le fil Twitter Pentametron, qui recherche et met en valeur tous contenus crées sur la plateforme répondant involontairement aux règles de structure poétique du pentametron.

L’intelligence artificielle : la machine comme auteur autonome

L’intelligence artificielle fait partie des rêves de la science-fiction qui approchent d’une réalité effective. Les artistes se sont emparés de ces technologies, déléguant la réalisation à ces machines intelligentes, principalement sous deux formats. Une intelligence, comparé à un simple programme, apprend et augmente ces capacités au fur et à mesure, et n’est donc pas limité à une ou plusieurs actions prévue en amont. Une des formes première de cette intelligence était appelée agent conversationnel, robot avec qui discuter, détournements artistiques de nos Siri et Cortana d’aujourd’hui. Ces agents avaient en effet besoin de contenu, et donc de conversations pour apprendre à mieux répondre, à réagir de manière plus intéressante pour le spectateur. Suite à un accès facilité à des ensembles d’échanges avec l’arrivée des réseaux sociaux, ces intelligences prennent désormais des formes plus diverses, nouveaux auteurs de poèmes et d’écrits pastichant telle ou telle source.



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