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The Kiss

<i>The Kiss</i>

PERNOT, Laurent, The kiss , Moulage, 2020, ADAGP Paris

Deux bouches qui se touchent, fixées à jamais dans un baiser éternel. Avec cette œuvre sobrement intitulée The Kiss, Laurent Pernot nous offre un moment de douceur et de poésie. Ainsi, l’artiste nous rappelle que « l’art permet de fixer les choses, permet de les perpétuer, de les arrêter dans le temps”.


 

The Kiss représente deux bouches en résine blanche reliées entre elles par une très mince chaîne de laiton doré. Ces deux fragments, réalisés par moulage, semblent venir tout droit du passé, s’inscrivant dans l’histoire de la sculpture classique. La couleur blanche de la résine évoque tour à tour les abattis en plâtre de Rodin ou les morceaux de statues en marbre de l’antiquité gréco-romaine. Par synecdoque, ces deux bouches évoquent les corps entiers des « Amants de Pompéi » enlacés pour l’éternité.

Reliée par une chaîne dorée, l’œuvre paraît presque être un bijou rendant ce geste d’autant plus précieux. En plus du caractère immortel donné par la technique de création de l’œuvre, une sculpture réalisée par moulage, cette chaînette paraît symboliser un attachement infini de ces deux êtres qui s’embrassent à jamais. Mais, ce lien peut être contrebalancé par une impression d’enfermement. Deux bouches condamnées, l’une et l’autre à s’embrasser pour l’éternité.

 

Ces deux bouches qui se frôlent font du spectateur un voyeur, témoin d’un geste de la plus grande intimité. L’absence des corps nous empêche de connaître le sexe de ces deux amants donnant ainsi une valeur totalement anonyme et universelle à ce geste. Les deux individus qui s’embrassent ont disparu, ne restent que leur bouche. Présentées en léger décalage, la plus basse est fermée alors que celle qui la devance est entre-ouverte. Elle semble presque murmurer quelque chose. Nous sommes tout ouïe.

Le moulage offre tous les détails : du grain de la peau aux ridules des lèvres. Le geste du baiser ainsi que la précision des détails en font une œuvre tactile, nous donnant envie (de la) caresser. Ainsi, c’est bien de corps dont on nous parle ici, du corps de ces amants disparus, de notre corps de spectateur qui sent ce baiser, des mains du sculpteur qui travaillent, des corps réels dont proviennent cette empreinte… Nous voulons toucher, parce que «  »toucher » c’est passer au plus près tout en restant à distance infime et intime à la fois, c’est passer aux confins et partager leur indétermination, c’est aussi entrer en contagion. » Par nos sens, nous entrons en contagions.



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