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LALLEMANT Jean-Benoît

LALLEMANT Jean-Benoît

Jean-Benoît Lallemant est un artiste qui interroge la représentation à l’heure d’Internet, du temps réel et des nouvelles technologies de communication.

C’est par la peinture et le « fait main » (livre, installation, sculpture, dispositifs) qu’il révèle le caractère physique des technologies de la communication ainsi que leurs liens et filiation aux séculaires moyens de diffusion de l’image et du texte. Les procédés formels bruts et dépouillés qu’il emploie permettent par contraste d’analyser la part d’influence des nouveaux média sur les phénomènes globaux perçus eux aussi comme nouveaux.

En proposant une appropriation critique des technologies de cartographie et des instruments de représentations visuelles militaires ou encore en s’attachant à remanier des symboles du pouvoir, les œuvres de Jean-Benoit Lallemant mettent en évidence les stratégies de gouvernance. Plus particulièrement son attention se porte sur la position de la peinture dans ce contexte et plus précisément de la peinture d’histoire. Ainsi Jean-Benoît Lallemant propose un sujet qui se trouve être l’histoire, un médium, la peinture traditionnel c’est à dire toile/châssis/couleur, et une stratégie : rendre compte d’un certain état du monde en croisant les possibilités de la peinture et celles du Web. JBL fait revenir la peinture comme médium premier, tandis qu’on annonçait déjà sa mise à mort par Internet. L’artiste s’est également intéressé à la question des constituants matériologiques de la peinture et du tableau, plus largement aux écrans (comme obstacle du regard) et à la visibilité, en des temps ou tout se montre mais où rien ne se voit. La confrontation des modes d’expression a occupé l’essentiel de ses recherches.



Quelques oeuvres

Encyclopedia (2010)

Encyclopedia

Inspirée par l’Encyclopédie des philosophes des Lumières au XVIIIème siècle, Encyclopedia permet d’entrevoir les limites d’une connaissance dont Internet est l’outil.

L’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert du milieu du XVIII e siècle, dont la publication de Jean-Benoît Lallemant reprend la composition typographique, se proposait de réunir la totalité de tous les savoirs de son époque. En limitant son ambition aux savoirs que génère l’idée d’art contemporain, ENCYCLOPEDIA propose de se représenter un tel projet à l’époque de Google. En utilisant le site http://www.google.fr/ language_tools, chaque domaine local (France : « .fr », Angleterre : « .uk », Allemagne : « .de », etc.) a fait l’objet d’une recherche avec Google.

L’expression « art contemporain » a ainsi été traduite dans la langue officielle la plus parlée dans le pays concerné par la recherche. Puisque certains pays, tel l’Iran, n’ont pas de domaine sur Internet – pourtant Google permet d’effectuer une traduction en Farci (la langue persane) –, une recherche a alors été menée pour les six langues affiliées aux pays qui n’ont pas de domaine. En troisième de couverture sont listés les domaines n’offrant pas la possibilité d’une recherche spécifique, ainsi que les domaines pour lesquels il n’y a pas de traduction possible avec l’outil de traduction Google. Les neuf premières images affichées par le moteur de recherche dans chaque domaine ont été retenues pour la publication. Livrées à la logique de Google, ces images sans légendes ne sont plus que les images d’elles-mêmes.

L’idée de l’encyclopédie, qui fonde le projet de Jean-Benoît Lallemant, permet du moins d’entrevoir les limites d’une connaissance dont Internet est l’outil : les images se substituent aux concepts, l’ordre d’apparition des réponses de Google dépend du nombre de visites de chacune d’entre elles, le résultat n’est donc plus le même d’un jour à l’autre, etc. La définition des concepts n’est alors plus possible, car le moteur de recherche ne répond pas à la demande, mais impose une image de l’art contemporain, l’encyclopédie devient donc un périodique à remettre continuellement à jour. Internet, dont Google est un des principaux outils, promet un regard sur l’ensemble du monde et des savoirs, mais n’offre peut-être qu’une mondialisation : l’occidentalisation de toutes les formes culturelles.



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